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Social Mesures sociales De nouvelles mesures sur le CSE, l’intéressement, la sécurité au travail au menu d’un projet de loi Un projet de loi portant « diverses mesures d'ordre social » a été présenté en Conseil des ministres le 13 novembre 2019, afin de préciser certains points des dernières réformes sociales. Plusieurs dispositions concernent directement les entreprises et portent notamment sur le CSE, les accords d’intéressement et la formation des salariés à la sécurité. L’aménagement de la législation sur le travail de nuit pour les commerces de détail alimentaire est renvoyé à une concertation et une ordonnance. Les nouvelles précisions et mesures d’ordre social du projet de loi Le texte corrige et apporte des précisions sur plusieurs dispositions issues des dernières réformes sociales (ordonnances Macron du 22 septembre 2017, loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018, loi PACTE du 22 mai 2019). Il contient également de nouvelles mesures. Le tableau récapitulatif en fin d'article présente les principaux apports du projet de loi pour les entreprises relatifs notamment au comité social et économique (CSE), aux accords d'intéressement, à la formation des salariés à la sécurité au travail, à l'indemnisation du licenciement nul en cas de méconnaissance de la protection liée à la maternité et à la paternité. Ces mesures, pour l’heure provisoires, ne seront définitives qu'une fois le projet de loi adopté par le Parlement et publié au Journal officiel. L’aménagement du travail de nuit dans les commerces de détail alimentaire renvoyé à une concertation et une ordonnance Initialement, le gouvernement entendait permettre aux commerces de détail alimentaire situés en dehors des zones touristiques internationales (ZTI) de faire travailler les salariés jusqu’à minuit, en dérogeant à la réglementation du travail de nuit qui s’applique en cas de travail des salariés après 21 h. En vertu de cette réglementation, le travail de nuit après 21 h doit être justifié par la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale, justifications auxquelles ne répond pas l’activité de commerce de détail alimentaire selon la justice. D’où la nécessité, pour le gouvernement, d’aménager la législation du travail de nuit pour les commerces de détail alimentaires hors ZTI (les commerces de détail situés dans des ZTI disposent d’un régime dérogatoire spécifique). Néanmoins, le gouvernement a renoncé à inscrire la mesure « en dur » dans le projet de loi. À la place, le texte prévoit d’habiliter le gouvernement à légiférer sur le sujet par ordonnance, dans un délai de 18 mois à compter de la publication de la loi, le temps de mener des concertations avec les différents acteurs du secteur. Ratification de 3 ordonnances Le projet de loi procède enfin à la ratification des ordonnances suivantes : -l’ordonnance « coquilles » de la loi Avenir professionnel (ord. 2019-861 du 21 août 2019, JO du 22) ; -l’ordonnance adaptant certaines règles de la loi Avenir professionnel aux collectivités d’outre-mer et à Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon (ord. 2019-893 du 28 août 2019, JO du 29) ; -l’ordonnance transposant en droit français la directive européenne du 28 juin 2018 sur les travailleurs détachés (ord. 2019-116 du 20 février 2019, JO du 21).
Projet de loi ratifiant diverses ordonnances de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel et portant diverses mesures d'ordre social ; https://www.legifrance.gouv.fr/affichLoiPreparation.do;jsessionid=1FB8228783DB886AFAAF7096874000BC.tplgfr21s_2?idDocument=JORFDOLE000039373048&type=general&typeLoi=proj&legislature=15 |